Lormont, château de Carriet
Datation : Fin du XIXe siècle - Début du XXe siècle
( datation min. : 1875, datation max. : 1910 )Auteur du cliché : Inconnu
Série : Lormont , numéro : 300
Editeur : Labrotti , mention d'édition : Collection Labrotti
Lieu de la prise de vue : /Europe/France/Nouvelle-Aquitaine/Gironde/Arrondissement de Bordeaux/Lormont
Texte au verso : 300 P1/806
Analyse :
Château de Carriet (ou de Carriette ou de Cariète suivant les documents).
Il était situé au nord du bourg de Lormont et faisait face à la Garonne.
Sur cette photographie est visible la partie droite de la façade ouest de l'aile noble. Ce bâtiment, de style classique, datait du XVIIe siècle. Il était constitué par un pavillon central (à gauche ici) à trois travées et un étage. Il était orné de pilastres, d'un bandeau, d'une corniche et couronné par une terrasse bordée d'une balustrade. On notait la présence de gargouilles et de fleurons dans les angles. Au centre du rez-de-chaussée la porte était surmontée d'un fronton curviligne. Une terrasse et un grand perron précédait la construction. Ce pavillon était encadré par deux ailes basses de quatre travées de fenêtres séparées par des pilastres et surmontée d'une toiture en tuiles. À droite, l'aile se terminait par un pavillon à étage et deux travées, lui-même décoré de pilastres, d'un bandeau et d'une corniche. Il était coiffé par une haute toiture à quatre pans, probablement couverte en ardoise et ornée par une lucarne en pierre surmontée par un fronton curviligne. À gauche, le pavillon symétrique était à l'état de ruine. Une légende prétendait qu'il avait été mystérieusement ruiné à trois reprises par le démon. Celle-ci était à l'origine du surnom donné parfois à la demeure : « château du diable ».
À l'arrière, se trouvait une cour bordée de bâtiments de service.
Cette résidence avait été construite par François de Pichon (issus d'une famille de parlementaires bordelais) pour honorer sa jeune épouse, sur les ruines de la demeure héréditaire brûlée par le duc d'Épernon. Son domaine de plus de quatre-vingts hectares était constitué de champs de culture, de bois et de vignobles dont le vin était réputé. Il avait abrité, au XVIIe siècle, le prince Henri de Condé et le duc de Mayenne gouverneur de la province.
En 1851, le château est isolé de la Garonne par la construction de la voie de chemin de fer Paris-Bordeaux. Au début du XXe siècle, il est toujours propriété de la famille de Pichon. Il est ensuite vendu à une compagnie et son mobilier est dispersé en 1917. La tapisserie « La bataille de Jarnac » intègre les collections du Louvre en 1922.
L'édifice, en mauvais état, est démoli en 1950 avant d'avoir été protégé, et laisse sa place à l'aménagement de la cité Carriet.
Bibliographie :
La Guyenne d'autrefois, Henry Ribadieu, 1884, éditions Feret et Fils, Bordeaux
Lormont à travers les âges de Sylvain Trébucq, 1920, éditions Feret et Fils, Bordeaux
Mémoire en Images Lormont, Jacques Clémens, Patrice Gaudin, 2002, éditions Alan Sutton, Saint-Cyr-sur-Loire, ISBN 2-84253-734-3
Carnets de voyage à Lormont, Renaud Borderie, Jean-Claude Margueritte, Sandrine Salier, 2010, éditions confluences, Bordeaux, ISBN 978-2-35527-059-8
Etat de conservation : excellent
Lieu de conservation : Bordeaux
Type de support : Photographies collées sur carton
Dimensions du support : 8,7 x 17,8 cm
Information développement : Positif
Information couleur : Sépia
Type de stéréo sauvegardée : Anaglyphe (bleu / rouge)
Date d'entrée dans la stéréothèque : Juillet 2011
Proprietaire : Société Archéologique de Bordeaux
N° d'inventaire : SAB365
Elaboration de la notice : Nicole Archambaud (Les Amis du Vieux Lormont) (indexation collaborative)