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Gare d'Arcachon

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Légende sur document :

1963 - Gare d'Arcachon (J.A.)

Légende imprimée en bas à droite sur le recto de la carte. Encre de couleur bleue


Mots Clés

Arcachon Pavillon d'exposition Milieu littoral Ville Gare Transport ferroviaire Station balnéaire Deganne Adalbert Régnauld Paul Eclairage public

Collection

PAU_MEDIATHEQUE
stereo

Datation : Entre 1864 et 1868

Commentaire datation : Le buffet chinois que l'on voit en arrière plan du cliché a été inauguré en 1864 et a été détruit en 1882. Le nouveau catalogue des vues stéréoscopiques d'Andrieu est édité en 1868. ( datation min. : 1864, datation max. : 1868 )

Auteur du cliché : Andrieu Jean

Série : Vues des Pyrénées , numéro : 1963

Editeur : Andrieu Jean , mention d'édition : (J.A.)

Lieu de la prise de vue : /Europe/France/Nouvelle-Aquitaine/Gironde/Arrondissement d'Arcachon/Arcachon

Texte au recto : Gare d'Arcachon (J.A)

Analyse :

Le chemin de fer arrive à Arcachon l'année même de la création de la commune par sa séparation de la ville de La Teste de Buch. L'ingénieur chargé de ces travaux a été Adalbert Deganne, ingénieur de la Compagnie du Midi et mari d'une très grosse propriétaire foncière de la nouvelle commune. Deganne avait déjà construit en 1855 sur les terres de sa femme au bord de l'eau un château Renaissance, copie carbone du château de Boursault en Champagne.
L'architecture de la gare répond aux canons de l'architecture balnéaire de l'époque et a comme les villas de la Ville d'Hiver de faux airs de chalets suisses. La gare a été livrée en 1864, remplaçant une gare provisoire, la gare d'Agen, que les frères Pereire avaient fait démonter et reconstruire.
Le buffet chinois en arrière plan est nettement plus original et souligne cette envie d'exotisme qu'avaient les créateurs de la ville. Ils l'avaient déjà montrée avec le Casino de la Forêt (ou mauresque).
Selon Albert de Ricaudy, « l'édifice mesurait 20 mètres en façade, 20 mètres en profondeur et 15 mètres en élévation. Il comprenait un rez-de-chaussée et deux étages dont nous avons pu consulter les plans.
« Au rez-de-chaussée on comptait sept pièces et un couloir central ; au premier étage une grande salle, deux petits salons et un fruitier ; au second étage, treize chambres ou cabinets. La répartition du local comprenait : table d'hôte, restaurant, salons de Familles et Particuliers, buvette, vastes cuisines offices et dépendances diverses. Le tout était entouré d'un jardin garni de pelouses, massifs et bosquets, avec édicule servant de W.C., borne-fontaine contre le bâtiment, deux bouches d'arrosage pour les ordures ménagères.
« Le bâtiment était orné de glaces d'une grande valeur ; on y voyait des peintures décoratives dues au talent de M. J. Salesses et B. Bernier, deux artistes connus pour les décorations du Grand-Théâtre de Bordeaux. Ils s'étaient particulièrement surpassés en composant les peintures de la grande salle de table d'hôte ainsi que la décoration du comptoir de cette même salle devant lequel les connaisseurs s'extasiaient. »
Le buffet ne sera jamais rentable, il connaitra de nombreux concessionnaires avant sa fermeture en 1868. Il servit même un temps d'entrepôt au matériel de la Corvette « Immacolata Concezionne» dont le pape Léon XIII avait fait don au collège Saint-Elme. Le buffet n'ouvrira plus qu'épisodiquement avant sa destruction en 1882.
L'architecte des deux bâtiments est Paul Régnauld, ingénieur en chef de la compagnie du Midi des frères Pereire, neveu d'Emile et homme à tout créer dans la ville nouvelle.

Bibliographie :

http://www.bassindarcachon.com/histoire_locale.aspx?id=81
Charles Daney et Michel Boyé, Une histoire du Bassin : Arcachon, entre Landes et océan, 1995.
Bulletins de la Société historique d'Arcachon et du Pays de Buch.
Chronologie arcachonnaise (1519-1957) Michel Boyé, Société historique d'Arcachon et du Pays de Buch
Extrait de la Revue Historique du Pays de Buch, N° 2, octobre 1928, Albert de Ricaudy.
Denis Pellerin, La photographie stéréoscopique sous le Second Empire : Bibliothèque nationale de France, 1995, 103.
Andrieu, J. (1868) : Catalogue des vues stéréoscopiques des Pyrénées, de l'Italie méridionale et septentrionale comprenant la Sicile, et des villes et ports maritimes de l'Océan et de la Méditerranée, de la Suisse, nouvelle collection de l'Espagne, Paris, 48.

Etat de conservation : bon

Lieu de conservation : Usine des tramways (Pau)

Type de support : Photographies collées sur carton

Dimensions du support : 9 x 18 cm

Information développement : Positif

Information couleur : Sépia

Type de stéréo sauvegardée : Anaglyphe (bleu / rouge)

Date d'entrée dans la stéréothèque : Juillet 2010

Proprietaire : Médiathèque intercommunale Pau-Pyrénées

N° d'inventaire : MIDR_PHA_152_0481

Elaboration de la notice : Noël Courtaigne - Catherine Carponsin-Martin (indexation collaborative)