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Suisse, train franchissant un viaduc de chemin de fer sur la ligne du St-Gothard, près de Wassen

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Légende sur document :

N°873 Pont de la Mayenreuss à Wasen

Légende imprimée en bas à droite sur le recto de la carte. Encre de couleur noire


Mots Clés

Wassen Viaduc Arche Alpes Wagon Arbre résineux

Collection

MAGENDIE
verso

Datation : Entre janvier 1882 et 1883

Commentaire datation : Début d'exploitation de la ligne en janvier 1882 et fin de l'activité de Florentin Charnaux en 1883 ( datation min. : 1882, datation max. : 1883 )

Auteur du cliché : Charnaux Florentin

Série : Suisse et Savoie , numéro : 873

Editeur : Charnaux Florentin , mention d'édition : F. Charnaux à Genève

Diffuseur : Bloch L.

Lieu de la prise de vue : /Europe/Suisse/Canton d'Uri/Wassen

Texte au recto : A gauche verticalement : F. Charnaux à Genève. A droite verticalement : Suisse & Savoie Sous l'image de droite : N°873 Pont de la Mayenreuss à Wasen

Texte au verso : Timbre humide de la maison Charnaux : Paris 1870 - Lyon 1872 - Vienne 1873 - Philadelphia 1876 - Paris 1878 - Paris 1879 [Maison des Trois R]ois Étiquette du distributeur et revendeur : L. Bloch Opticien breveté 16, Grand Quai, 16 Genève

Analyse :

Alors qu’en Suisse, jusqu'en 1872, les concessions ferroviaires étaient de l'autorité des cantons,pour la première fois, la ligne ferroviaire du Saint-Gothard et son tunnel sont concédés par la Confédération à la « Compagnie du chemin de fer du Saint-Gothard », fondée le 6 décembre 1871 à Lucerne et présidée par le principal artisan de l'Union du Gothard, le Zurichois Alfred Escher (fondateur du Crédit Suisse). Cette compagnie rassemble un nombre égal de participants Suisses, Allemands et Italiens, et sera subventionnée par les trois Etats.
Notons aussi que le choix de ce projet commun sur la ligne du Saint-Gothard se fait au moment de l’émergence de trois états nouveaux : l’Etat Fédéral Suisse en 1848, l’unification Italienne en 1861, et l’érection de l’Empire Allemand en 1870.
La ligne est ouverte seulement le 1er juin 1882 avec des horaires réguliers, d'abord du Sud-argovien à Immensee ; la liaison Lucerne – Immensee est ensuite réalisée en 1897.
Parmi les nombreux tracés audacieux des grandes lignes internationales traversant la Suisse, celle du Saint-Gothard reste une référence mondiale en matière de savoir-faire et d’ingénierie ferroviaire, ayant nécessité, dès les débuts, des moyens techniques et financiers considérables.
Techniquement, on fixera une rampe maximale de 26 pour 1000 (pente maximale tolérée par les machines à vapeur de l’époque), mais en suivant le fond de la vallée de la rivière Reuss, ce qui imposera un tracé avec des tunnels dits « en hélice » (c’est-à-dire en rampe et en courbe) pour compenser la pente moyenne de la rivière. Ces tunnels, en rampe (23 à 26 pour 1000) et en courbe (400m de rayon), sont creusés dans le flanc de la montagne ; ils permettent de gagner 50 m d’altitude à chaque boucle.
Ainsi, dans la zone du village de Wassen, on rattrape une hauteur de 136 m par trois tunnels hélicoïdaux successifs, le train passant pratiquement au même endroit, près de l’église du village, mais à trois altitudes différentes.
La rampe nord comprend 17 ouvrages d’art de 25 à 77 m d’envergure, et la rampe sud, 6 ouvrages de 26 à 64 m d’envergure. Au total, cette ligne aura nécessité la construction de 221 ponts ou viaducs métalliques et 49 tunnels.
Le 31 décembre 1881, le tunnel principal au faîte de la ligne était achevé sur toute sa longueur (15 km). Côté Sud, son entrée est à Airolo en Italie (1 145m d’altitude) ; côté Nord, le tunnel débouche à Goschenen en Suisse (1 109m). Le tunnel comporte deux pentes pour l’écoulement des eaux, et le point le plus élevé du tunnel, en son milieu, est à une altitude de 1 154m. Alors que les lignes d’accès n’étaient pas encore ouvertes, l’exploitation commerciale du tunnel du Saint-Gothard débuta le 1er janvier 1882 : dès le début de son exploitation d’énormes bénéfices sont générés, au profit du commerce assuré entre l’Allemagne et Gênes principalement.
La photo nous présente les motrices d’un train sortant du tunnel de faite ; nous sommes dans la première génération des locomotives : il en faut rien moins que cinq (et les plus puissantes de l’époque) pour hisser un train de voyageur sur cette extraordinaire ascension. Sauf s’il s’agit d’un train de test (qui aurait alors circulé dans les dernières semaines avant l’exploitation), cette vue n’est donc vraisemblablement pas antérieure au début de l’année 1882.
Ce tunnel a été remplacé en décembre 2016 par un tunnel de 57,1 km construit beaucoup plus bas, qui évite le circuit hélicoïdal décrit ci-dessus.

Bibliographie :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ligne_du_Gothard
https://trainconsultant.com/2019/07/13/les-traces-de-lignes-de-chemin-de-fer-les-plus-audacieux-du-monde/
https://www.lemonde.fr/economie/article/2016/05/31/saint-gothard-la-suisse-voit-le-bout-du-tunnel_4929482_3234.html

https://de.wikipedia.org/wiki/Gotthardbahn
https://www.timbresponts.fr/types_de_ponts/dossiers_trains/SaintGothard.htm
http://www.past-to-present.com/M57280

Etat de conservation : bon

Lieu de conservation : Lescar

Type de support : Photographies collées sur carton

Dimensions du support : 9 x 17,5 cm

Dimensions de l'image Haute Définition : 8340 X 4088 pixels

Information développement : Positif

Information couleur : Noir et Blanc

Type de stéréo sauvegardée : Anaglyphe (bleu / rouge)

Date d'entrée dans la stéréothèque : Septembre 2014

Proprietaire : M. Magendie

N° d'inventaire : MAG3496

Elaboration de la notice : Catherine Carponsin-Martin et Christian Bernadat (indexation collaborative)