Filtres de la recherche en cours :

Égypte, les ruines du Temple, le Sphinx et la grande pyramide

XXX

Légende sur document :

(6) Ruins of the Temple, Sphinx and Great Pyramid, Egypt.

Légende imprimée sur le recto de la carte, sous l'image. Encre de couleur noire.


Mots Clés

Le Caire Tombeau Pyramide Ruine égyptienne Désert Dromadaire Statue Colossale Homme

Collection

MAGENDIE
verso

Datation : 1896

Commentaire datation : La date est inscrite dans la légende.

Auteur du cliché : Underwood & Undeerwood

Editeur : Underwood & Underwood , mention d'édition : Underwood and Underwood Publishers

Lieu de la prise de vue : Le Caire , Gouvernorat du Caire , Égypte /Afrique/Égypte/Gouvernorat du Caire/Le Caire

Texte au recto : A gauche : Underwood & Underwood Publishers New York, London, Toronto-Canada, Ottawa-KansaS A droite : (Logo : SUN SCULPTURE TRADE MARK) Works and studios Arlington N.J. Littleton N.H. Washington D.C. Sous l'image : Ruins of the Temple, Sphinx and Great Pyramid, Egypt. Copyright 1896 by Underwood & Underwood

Texte au verso : Ruins of the Temple, Sphinx and Great Pyramid, Egypt. Les Ruines du Temple, le Sphinx et la grande Pyramide, Egypte. Ruine des Tempels, der Sphinx und der grossen Pyramide, Aegypten. La Ruinas del Templo, el Sphinx y la Piramide grande, Egipto. Tempelruiner, Sphinxen och Stora Pyramiden, Egypten.

Analyse :

Les ruines du Temple dont on parle sur la photo et que l’on voit au premier plan sont celles improprement nommées ruines du « Temple du Sphinx », temple consacré au dieu Rê, le Dieu Soleil des Égyptiens.
Si on a donné ce nom au temple, c’est qu’il a été construit juste devant les pattes du Sphinx, la logique voulait donc qu’il soit associé. Et pourtant, malgré cette proximité, ce n’est pas le cas.
Ce temple a une curiosité, il est de taille et de forme similaire au temple bas du complexe funéraire de Khéphren, et il a été construit dans son alignement, comme deux temples jumeaux.
Le temple du Sphinx a été construit avec des blocs de calcaire taillés dans la roche du plateau de Gizeh, dans les carrières locales. Ses murs étaient recouverts de blocs de granit rose venant des carrières lointaines d’Assouan, dans le sud de l’Égypte, et les murs intérieurs l’étaient de pierres calcaires de Tourah, une carrière souterraine à l’est du Caire qui a la caractéristique de fournir une pierre blanche à la granularité très fine. C’est elle qui a aussi été utilisée pour les revêtements des trois grandes pyramides de Gizeh. Les sols, eux, étaient parfois recouverts d’albâtre, une pierre également très blanche. Il faut noter aussi que certains murs intérieurs étaient recouverts d’albâtre, voire même de granit, pas uniquement de calcaire de Tourah.
Le plan du Temple est relativement simple. Il a deux entrées sur sa face nord, à égale distance des angles du bâtiment. Chaque entrée le même type de couloir et de chambre. Tout d’abord, le visiteur passe par le couloir nord-sud qui ouvre sur deux chambres pavées de granit, une à l’ouest, l’autre au nord. Le bout du couloir ouest mène à un corridor bordé de colonnes qui jouxte la partie centrale du Temple, la grande cour. Ce corridor mesure 21 m de long sur 5 m de large ; les colonnes, elles, sont en granit.
Cette cour est très grande, elle mesure 46 m de long sur 23 m de large et elle est pavée de pierre de basalte. Elle a 14 passages, 2 sur les côtés nord et sud, et 5 sur les côtés est et ouest.
Le long des murs, on peut voir des cavités à intervalle régulier : c’est une encoche pour faire tenir des statues qui ont disparu. La cour se rétrécit deux fois, formant une sorte de porche soutenu par six colonnes dans sa partie large, et deux dans la partie étroite. Tout au fond, il y a une niche carrée, qui devait aussi probablement accueillir une statue.
De l’autre côté de la cour, côté sud, un couloir dessert deux chambres perpendiculaires pavées d’albâtre.
Pour comprendre à quoi servait le temple du Sphinx, il suffit de comprendre comment il est construit.
Dans la cour intérieure, les deux porches étaient parfaitement alignés sur le Soleil levant et couchant. Dans le panthéon égyptien, le Soleil levant est associé au Dieu Khépri et le Soleil couchant au Dieu Atoum. En soulignant ainsi la course quotidienne du soleil, ce temple n’avait pas d’autres usages que de vénérer le Dieu Soleil, et ceci d’autant plus que la cour devait, très probablement, contenir un autel en son centre, autel forcément dédié au Dieu Rê, le Soleil à son apogée.
C’est donc la structure interne du temple qui permet de déduire la fonction du temple et pas sa situation géographique. Cette fonction est de plus corroborée par l’histoire qui nous apprend que Khéphren, le pharaon en exercice lors de la construction du temple, avait mis en avant le culte de Rê durant son règne.
Juste derrière les ruines du temple, on aperçoit le Sphinx.
Le sphinx, shespânkh en égyptien, qui signifie « statue vivante », est photographié de ¾ et de face, sa partie inférieure est ensablée. À l'arrière-plan, on distingue la pyramide de Mykérinos.
Sculpté dans une proéminence calcaire de 200 m de long sur le plateau de Gizeh, sa face regarde le soleil levant. Il mesure 73,50 m de longueur, et sa hauteur originelle était de 20,22 m. Sa tête fait 5,20 m.
Le sphinx représente un lion à tête d’homme. La tête et le corps sont taillés directement dans la roche d’un promontoire calcaire, les pattes avant sont en maçonnerie, et le tout était autrefois recouvert d’une sorte de plâtre peint.
La tête est taillée dans un bloc rocheux qui dépassait du promontoire ; Le corps fut sculpté peu à peu, au fil du creusement de la roche. En descendant en profondeur, les ouvriers découvrirent que le sol recélait différentes strates de calcaire, formant différentes couleurs au corps, mais surtout différentes solidités de la roche. Ceci explique pourquoi de nos jours le corps du sphinx est strié horizontalement, ce sont les différentes couches de calcaire qui se sont érodées à des vitesses différentes. Les pattes ont été ajoutées après coup, on ignore pourquoi elles n’ont pas été sculptées en même temps. Elles sont faites de blocs calcaires de taille modeste, taillés de façon à épouser la forme voulue. Le tout a été recouvert de plâtre puis peint en rouge, y compris le visage. Le ménès (coiffe traditionnelle des pharaons), lui, devait être peint en jaune et bleu. Le Sphinx a aussi un uraeus (cobra femelle protégeant le pharaon ; on le trouve souvent en représentation sur leur front.)
Le Sphinx de Gizeh est l'un des plus vieux et le plus grand des sphinx du monde. Ce serai le portrait géant du pharaon Khéphren qui l'a fait sculpter pendant son règne (2558-2532 av. J.-C., mais il y a d’autres thèses, ce qui fait qu’à ce jour on ne sait pas réellement qui est représenté.
Au point de vue orientation, le Sphinx regarde plein est.
Il semble qu’il soit un gardien de la nécropole de Gizeh, puisque les sphinx, d’un point de vue général, sont des gardiens.
Gardien des chemins occidentaux par où s'en vont le soleil et les morts, il devient au Nouvel Empire le dieu Harmakhis, transcription grecque que l'on traduit par « Horus de l'horizon ».
Ce lion androcéphale, alors enfoui sous le sable jusqu'au cou, fut déblayé au début du XIXe siècle par Caviglia, qui découvrit entre ses pattes antérieures trois stèles de granit. Sur la plus grande stèle (4 m 15 de haut), un texte gravé rapporte qu'un jour, le jeune prince Thoutmosis IV, après une matinée de chasse aux lions dans le désert, s'était endormi à l'ombre du sphinx en partie ensablé. C'est alors qu'il vit en songe le dieu Harmakhis lui demander de le délivrer des sables qui l'envahissaient, ce qu'il s'empressa de faire une fois devenu roi.
Comme le Sphinx a été creusé dans une roche ayant plusieurs couches de dureté différente, l’érosion n’a pas été la même d’une partie de son corps à une autre. Le corps est ainsi strié de creusements horizontaux qui alternent avec des avancées de la pierre. L’érosion est vraiment la principale source de dégradation naturelle du Sphinx. Il y en a une autre, l’usure du temps. En effet, le temps passant, des morceaux de rochers se sont détachés du corps du Sphinx, formant des trous qu’il a fallu boucher pour éviter l’effondrement de l’ensemble de la structure.
Enfin, en arrière-plan on voit la grande pyramide, autrement dit la pyramide de Khéops.
C’est la plus grande et la plus volumineuse de toutes les pyramides d’Égypte. Elle représente l’apogée dans le domaine de l’architecture monumentale égyptienne. Le mausolée de Khéops n’est pas qu’une simple pyramide. C’est avant tout un complexe funéraire de grande importance, comprenant divers éléments dont la pyramide est le plus impressionnant.
La pyramide de Khéops fut construite entre 2589 et 2566 avant J.-C., ces dates pouvant être sujettes à caution. Khéops est le nom du deuxième pharaon de la IVe dynastie dans l’Égypte antique. Son règne est caractérisé par un développement économique basé sur l’accroissement de l’extraction des mines de cuivre et de turquoise (Sinaï, Nubie) et des20 cm seulement. Même l’horizontalité est proche de la perfection. Quant à la hauteur de 146,60 m, elle correspond à la hauteur à la création de la pyramide, de nos jours elle ne fait que 138 m. Les quatre faces de la pyramide sont orientées sur les points cardinaux.
Reste une curiosité originale, propre à cette pyramide : le phénomène d’apothème, qui consiste à avoir une légère ligne de séparation sur les hauteurs des quatre faces, avec un creux suivant la face qui la coupe en deux.
La superstructure est le massif de la pyramide elle-même. Elle est faite de blocs de calcaire de taille variable, la taille étant identique à chaque couche. Ainsi, plus on prend de la hauteur, plus la hauteur des blocs diminue, avant de regrandir un peu plus haut, puis de réduire à nouveau, le tout formant 18 cycles sur un total de 201 rangées. On ignore pourquoi cette pyramide a été construite ainsi. La pyramide était terminée par un pyramidion, petite pyramide monobloc terminant le sommet. Celui de la pyramide de Khéops a été perdu.
Le revêtement de la pyramide est presque entièrement détruit. Il en reste des petits morceaux à sa base, par endroit. Il s’agit de bloc de calcaire poli, parfaitement ajusté les uns aux autres, qui recouvrait la totalité de la pyramide, la rendant presque blanche.

Bibliographie :

Le temple du Sphinx (merveilles-du-monde.com)
Le Sphinx (merveilles-du-monde.com)
Sphinx de Gizeh — Wikipédia (wikipedia.org)
La pyramide de Khéops (merveilles-du-monde.com)

Etat de conservation : moyen

Lieu de conservation : Lescar

Type de support : Photographies collées sur carton

Dimensions de l'image Haute Définition : 8414 X 4189 pixels

Information développement : Positif

Information couleur : Noir et Blanc

Qualité de la stéréoscopie : bon

Date d'entrée dans la stéréothèque : Novembre 2014

Proprietaire : M. Magendie

N° d'inventaire : Mag3038

Elaboration de la notice : Lucie Blanchard et Line Bernadat