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Chenonceaux, vue générale de la façade est du château

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Légende sur document :

8431 - Ensemble du château de Chenonceaux

Légende imprimée dans le négatif en bas à gauche


Mots Clés

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Collection

MAGENDIE

Datation : Entre 1859 et 1870

Commentaire datation : L'image figure dans le catalogue de Léon et Lévy publié en 1870 sous la raison sociale, Ferrier père fils & Soulier, Léon & Lévy Successeurs. ( datation min. : 1859, datation max. : 1870 )

Série : Châteaux historiques et Touraine , numéro : 8431

Editeur : Ferrier père fils & Soulier, Léon & Lévy Successeurs

Lieu de la prise de vue : /Europe/France/Centre-Val de Loire/Indre-et-Loire/Arrondissement de Tours/Chenonceaux

Analyse :

Cet édifice a connu une histoire particulièrement mouvementée qui s’est directement traduite dans son évolution architecturale.
L’actuel château de Chenonceau a été construit par Thomas Bohier et sa femme Katherine Briçonnet de 1513 à 1521, essentiellement sous la surveillance de cette dernière, dans la mesure où son mari fut très souvent absent, participant aux guerres d’Italie. Après le décès du propriétaire en 1524 et de son épouse deux ans plus tard, leur héritier, Antoine II Bohier est contraint de céder ce domaine au roi, François 1er, à la suite de détournements de fonds qui sont reprochés à ses parents défunts.
C’est ainsi que Chenonceau devient résidence royale à partir de 1535. La propriété est dans un état d’abandon avancé. Contre toute attente, trop occupé par ses autres résidences royales, le souverain se désintéresse de ce château. Il n’y séjourne que deux fois : en août 1538, où il y reçoit Charles Quint, puis au printemps 1545 pour une partie de chasse.
Après le décès du souverain le 31 mars 1547, son fils Henri II offre le domaine à l’ancienne favorite de son père, Diane de Poitiers. Elle y fait entreprendre de grands travaux d’aménagements des jardins et confie à l'architecte Philibert Delorme, favori de la Cour, le soin de construire un pont reliant le château à la rive gauche afin d'y créer de nouveaux jardins et d'accéder à de plus grandes chasses. Ces travaux s'achèvent avant la fin de l'année 1559.
À la disparition d'Henri II, en juillet 1559, Catherine de Médicis contraint sa rivale Diane de Poitiers à restituer Chenonceau à la Couronne et à accepter en échange le château de Chaumont-sur-Loire. Elle y entreprend de grands travaux dignes de rivaliser avec les plus beaux palais, avec son architecte Jean Bullant et le maître maçon Denis Courtin. Les travaux commencent en 1576 par l’édification d’un bâtiment sur deux étages à l’est, avec un comble, élevé entre la librairie et la chapelle et assis sur une nouvelle voûte. Cette construction condamne les fenêtres éclairant la salle des Gardes et la chambre située au-dessus. Afin d'assurer la luminosité, la transformation de la façade principale s'avère nécessaire. Des baies sont percées au nord, doublant les ouvertures primitives. En décoration, des cariatides sont placées entre les fenêtres du rez-de-chaussée et celles du premier étage. Catherine fait édifier sur le pont de Diane, deux galeries superposées formant un espace de réception unique au monde, et donnant désormais au château son aspect actuel. De la même hauteur que le château de la famille Bohier, ce nouvel édifice a une longueur de soixante mètres pour une largeur de six mètres et comporte dix-huit fenêtres dans sa totalité.
Après le décès de Catherine de Médicis le 5 janvier 1589, puis celui d’Henri III, la veuve de ce dernier, Louise de Lorraine, reçoit Chenonceau en héritage et fait du château un lieu de recueillement, devenant la « Dame blanche de Chenonceau ».
Catherine de Médicis ayant laissé à son décès des dettes exorbitantes, les créanciers recourent à la Justice et, en décembre 1593, la Chambre du Parlement décide l'affectation des biens hérités de Catherine de Médicis au paiement des créances. Le domaine de Chenonceau est saisi et mis en vente. Après une série de péripéties au cours desquelles la nouvelle maîtresses d’Henri IV, Gabrielle d’Estrée, tente de s’approprier le château, Louise de Lorraine parvient à négocier le rachat du domaine. Au décès de cette dernière, Chenonceau devient la propriété de César de Vendôme et de son épouse, Françoise de Lorraine. Après la fastueuse période de la Renaissance, le château retourne dans le domaine privé.
En 1718, le château revient à Anne de Bavière, princesse de Condé, veuve d'Henri III de Bourbon-Condé. Elle vend Chenonceau en septembre 1720 à son petit-fils, le duc Louis-Henri de Bourbon, prince de Condé, premier ministre de Louis XV de 1723 à 1726 et propriétaire du château de Chantilly. Dès 1733, ce dernier vend à nouveau Chenonceau au fermier général, Claude Dupin. Cette vente fait sortir Chenonceau du cercle des princes de sang et le fait venir dans les mains d'un financier, ce qui revient à renouer avec les débuts de son histoire.
En 1799, le château revient au neveu de Mme Dupin, François Vallet de Villeneuve. aristocrate rallié à Napoléon 1er qui l’a en conséquence fait comte d’Empire. Après la chute de l’Empire, l’aristocrate et son épouse s’y sont retirés. Malgré un avis défavorable de la commission de classement des monuments historiques, au motif que le monument était propriété privée, il est finalement inscrit sur la liste dès 1840.
En 1847, Gustave Flaubert et son ami Maxime du Camp visitent Chenonceau. À ce moment, il est propriété de François Vallet de Villeneuve, aristocrate rallié à Napoléon 1er qui l’a fait comte d’Empire. Après la chute de l’Empire, l’aristocrate et son épouse s’y retirent et y mènent une vie de gentilshommes d’une grande simplicité qui séduit Flaubert, comme il séduira quelques années plus tard Georges Sand, qui écrit en décembre 1845 : « Chenonceau est une merveille. L’intérieur en est arrangé à l’antique avec beaucoup d’art et d’élégance. On y jette toujours son pot de chambre par la fenêtre, ce qui fait le bonheur de [mon fils] Maurice ! »
Le comte René de Villeneuve, nommé sénateur le 31 décembre 1852 et chambellan honoraire sous le Second Empire, meurt au château le 12 février 1863. Le domaine revient alors à ses deux enfants, qui ne conserveront pas la dispendieuse demeure, d'où sa mise en vente en avril 1864.
Elle est alors cédée à Marguerite Wilson, héritière, avec son frère, d’un père industriel, ce qui lui permet d’entreprendre de nombreux travaux de 1865 à 1878. La photo actuelle correspond à cette période.
Après quelques nouvelles péripéties, Le domaine privé de Chenonceau est acquis par la famille Menier (célèbre industriel du chocolat) en 1913, qui l’ouvre à la visite.
Le parc du château est classé par arrêté en date du 7 novembre 1962. L'édifice et son environnement appartiennent à la zone du Val de Loire, classée au patrimoine mondial de l'Unesco depuis le 9 juillet 2017. Les jardins, quant à eux, ont bénéficié du nouveau dispositif de classements comme « jardin remarquable » en juillet 2020.

Bibliographie :

Voignier, J.-M. (1992) : Les vues stéréoscopiques de Ferrier et Soulier,catalogue 1851/1870, Paris, éditions du Palmier en zinc, 76.
http://www.chenonceau.com/
https://www.pop.culture.gouv.fr/search/mosaic?base= ["Patrimoine architectural (Mérimée)"]&image=["oui"]
https://fr.wikipedia.org/wiki/Monument_historique_ (France)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ch âteau_de_Chenonceau
Par les champs et par les grèves (voyage en Bretagne) par Gustave Flaubert [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k102053k/f308.item ]

Etat de conservation : excellent

Lieu de conservation : Lescar

Type de support : Verre

Dimensions du support : 8,5 x 17 cm

Dimensions de l'image Haute Définition : 3712 X 1836 pixels

Information développement : Positif

Information couleur : Noir et Blanc

Type de stéréo sauvegardée : Anaglyphe (bleu / rouge)

Date d'entrée dans la stéréothèque : Janvier 2014

Proprietaire : M. Magendie

N° d'inventaire : Mag2364

Elaboration de la notice : Catherine Carponsin-Martin et Christian Bernadat