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Bordeaux, statue de Tourny

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Légende sur document :

N° 249 - Bordeaux

Légende manuscrite à l'encre noire au dos de la carte


Mots Clés

Bordeaux Monument aux grands hommes Immeuble Arcade Piédestal Ville Place Statue Burguet Charles Tourny Louis-Urbain-Aubert marquis de Veuvenot-Leroux Gaston

Collection

CALVELO
verso

Datation : 1862

Commentaire datation : Le tirage est daté au verso par le photographe

Auteur du cliché : Andrieu Jean

Série : Villes et Ports Maritimes , numéro : 249

Editeur : Andrieu Jean

Lieu de la prise de vue : /Europe/France/Nouvelle-Aquitaine/Gironde/Arrondissement de Bordeaux/Bordeaux

Texte au recto : Timbre sec ovale sur le carton de montage : Photographie J. Andrieu. Paris

Analyse :

Dès le début du XIXe siècle, la ville de Bordeaux décide de rendre hommage à l'Intendant Tourny qui avait œuvré à l'embellissement de la ville. Une première statue de marbre, réalisée par Joseph-Charles Marin est installée en 1825.
En 1853, Charles Burguet crée la place Tourny et décide d'harmoniser l'ensemble des façades en adoptant un étagement uniforme : arcades au rez-de-chaussée surmontées de deux étages aux baies rectangulaires. En 1900 une nouvelle statue, cette fois en bronze, vient remplacer la précédente. En effet, la surrélévation des façades par Burguet fait alors apparaître la statue trop petite. Un nouveau modèle réalisé par le sculpteur Gaston Veuvenot-Leroux est inauguré le 27 mars 1900.
Le 10 novembre 1862, Jean Andrieu vient déposer plusieurs photographies de sa série Villes et Ports maritimes. A l'occasion de ce dépôt, Jean Andrieu fait enregistrer un lot de 77 photographies dont 13 de Bordeaux. Ce tirage porte le numéro 7353 du dépôt légal du département de la Seine.

Il s'agit là d'un des exemplaires du dépôt légal qui, curieusement, s'est retrouvé un jour sur le marché des antiquités photographiques.

Bibliographie :

Pellerin, D. (1995) : La Photographie Stéréoscopique sous le Second Empire : Bibliothèque nationale de France, Bibliothèque nationale de France, Paris, 103.
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b10020201g/f241.item

Etat de conservation : excellent

Type de support : Photographies collées sur carton

Dimensions de l'image Haute Définition : 8458 X 4066 pixels

Information développement : Positif

Information couleur : Noir et Blanc

Date d'entrée dans la stéréothèque : Décembre 2023

Proprietaire : José Calvelo

N° d'inventaire : CAL0553

Elaboration de la notice : José Calvelo et Catherine Carponsin-Martin

Commentaires : : Une petite histoire m'a été racontée par un vieil antiquaire à l'époque où je commençais (c'était il y a plus de trente ans) à collectionner mes premières vues stéréoscopiques. Elle pourrait contribuer à dissiper, chez certains, le mystère de ces stéréogrammes en mains privées qui portent – inexplicablement – les marques du dépôt légal. Ce vétéran de la chine me racontait donc que, dans les années 70, un ministère (que je ne me risquerai pas à nommer), très à l'étroit dans ses locaux, avait décidé de se défaire d'une partie de ses archives pour libérer un peu d'espace. Le choix des fonctionnaires s'était porté sur les doubles des stéréogrammes déposés autrefois dans leur service en même temps qu'à la Bibliothèque impériale (les photographes étaient tenus de faire enregistrer au dépôt légal plusieurs exemplaires de chacun de leurs clichés). Le jour venu, une camionnette chargée de milliers de vues prenait donc discrètement la route de la décharge publique, suivie de très près par plusieurs brocanteurs bien décidés à tirer un (petit) profit du sauvetage de ces antiquités tombées en disgrace. Il semble que les professionnels soient sortis victorieux de l'affaire, car encore aujourd'hui, des tirages portant le cachet du dépôt légal et les signatures des photographes se vendent et agrémentent des collections privées. J'ignore, cependant, si le récit qui m'a été fait autrefois est entièrement fidèle. En passant de bouche à oreille (y compris les miennes…), l'histoire a vraisemblablement subi quelques altérations. Sans doute serait-il difficile aujourd'hui d'obtenir « l'aveu » des fonctionnaires qui ont pris cette décision douloureuse mais probablement vitale pour la bonne marche de leur ministère. Cette anecdote, en tout cas, explique parfaitement pourquoi des tirages longtemps conservés par l'Etat se sont retrouvés un jour – et encore aujourd'hui – sur le marché de la photographie ancienne, au vu et au su de tous. Et comment il est encore possible de se porter acquéreur d'images signées Charles Furne, Alexandre Bertrand, Henri Plaut, Jean Andrieu, et plusieurs autres... (JC)