Paris, les Champs-Elysées lors de la libération de la ville le 27 août 1944
Légende sur document :
27-8-44 Libération ParisLégende inscrite en haut à droite de la plaque de verre
Mots Clés
Paris 08 Élysée Arc de triomphe Capitale Avenue Automobile V8-48 VLV Femme Foule HommeCollection
HEUDEDatation : 27 août 1944
Commentaire datation : La date est inscrite dans la légende ( datation min. : 1944, datation max. : 1944 )
Auteur du cliché : Édouard Heude père ou fils
Lieu de la prise de vue : /Europe/France/Île-de-France/Paris/Paris/Paris 08 Élysée
Texte au recto : 27-8-44 Libération Paris
Analyse :
Les combats pour la libération de Paris ont débuté le 19 août 1944. Depuis son retour en France, de Gaulle impose sa légitimité politique à des alliés qui lui sont quelque peu hostiles. Il veut que ces derniers reconnaissent le Gouvernement Provisoire de la République Française et qu’ils le laissent restaurer la République.
Le 25 août 1944, le général de Gaulle prononce ces mots restés célèbres « Paris outragé, […] Paris martyrisé mais Paris libéré […] par son peuple, avec le concours des armées de la France ». Avec ces paroles, De Gaulle rend hommage aux Parisiens qui ont participé aux combats de la libération, et qui en furent même à l’initiative. Il fait également référence aux forces de la Résistance, qu’il qualifie de « vraie France ». En effet, les Forces Françaises de l’Intérieur et la 2e Division Blindée du général Leclerc, aux côtés des Alliés, n’ont pas ménagé leurs efforts au cours de la libération de la capitale. De Gaulle en fait une victoire française.
Pour de Gaulle, ce discours, dans ce haut lieu symbolique qu’est l’Hôtel de ville de Paris, doit aussi être un moyen, pour lui, de s’imposer politiquement, face à des dirigeants alliés peu convaincus. La liesse générale, la ferveur de la foule entourant le général permet de renforcer cette légitimité. Le défilé du 26 août sur les Champs-Élysées entérine cela.
La photo ci-dessus, qui est une photo de famille (réalisée par le père ou le fils, tous deux Edouard Heude, industriels calaisiens de la dentelle) montre qu’ils sont venus dans la capitale dès le lendemain de la libération pour en capter l’ambiance.
Sur la gauche de l’image, une Peugeot VLV (véhicule léger de ville). Produite de 1941 à 1943, ce minuscule cabriolet pouvait transporter 2 personnes à une vitesse maximale de 36 km/h, avec une autonomie de 80 km environ. Pour l’alléger au maximum afin de compenser le poids des batteries (abritées sous le capot avant), la caisse est minimaliste : les portières sont minuscules et il faut replier la partie avant de la capote pour arriver à se glisser dans l’habitacle. Une petite pointe (sur laquelle une personne est assise sur l’image) recouvre les 2 roues arrière jumelées. L’essence étant rationnée, plusieurs petits constructeurs français ont essayé de produire des voitures électriques au début de la 2ème guerre mondiale, Peugeot sera cependant la seule grande marque à s’intéresser à ce marché. Seulement 377 exemplaires seront fabriqués, essentiellement utilisés par des médecins ou des postiers.
Sur la droite de l’image, on distingue un petit utilitaire muni d’un plateau arrière avec des ridelles en bois. Modèle non identifié, on peut remarquer une partie d’un système à gazogène dans l’aile gauche, permettant à la voiture de fonctionner avec un gaz obtenu en brûlant du bois, du coke ou du charbon de bois. En raison de la rareté de l’essence, beaucoup d’utilitaires seront convertis à cette énergie pendant la guerre.
Sacha Guitry en fut un des propriétaires privilégiés
Bibliographie :
https://www.museeliberation-leclerc-moulin.paris.fr/le-musee/la-liberation-de-paris
https://enseigner.charles-de-gaulle.org/la-liberation-de-paris/
René Bellu, Toutes les Peugeot, Éditions Jean-Pierre Delville, 1980
Etat de conservation : bon
Lieu de conservation : Mont-de-Marsan
Type de support : Verre
Dimensions de l'image Haute Définition : 6181 X 2811 pixels
Information développement : Positif
Information couleur : Noir et Blanc
Date d'entrée dans la stéréothèque : Novembre 2022
Proprietaire : M. Marty
N° d'inventaire : MRT050
Elaboration de la notice : Jean-Christophe Brunet et Christian Bernadat