Saint-Valery-en-Caux, la ville vue depuis l’entrée du port à mer basse
Datation : Entre avril et septembre 1859
( datation min. : 1859, datation max. : 1859 )Auteur du cliché : Furne Charles Paul et Tournier Henri
Série : La Normandie artistique , numéro : 78
Editeur : Furne Charles Paul & Tournier Henri , mention d'édition : La Normandie artistique
Lieu de la prise de vue : St Valery en Caux , Normandie , France /Europe/France/Normandie/Seine-Maritime/Arrondissement de Dieppe/Saint-Valery-en-Caux
Texte au recto : La Normandie artistique - La ville prise de l'entrée du port à mer basse, St Valéry en Caux
Analyse :
La ville de Saint-Valery-en-Caux est bâtie autour d’une succession de bassins en longueur qui pénètrent profondément dans la cité et qui sont soumis aux effets de la marée. Située à peu près à mi-chemin entre Dieppe et Fécamp, cette commune hébergeait une activité de pêche locale aux harengs ou aux maquereaux. Mais, au milieu du XIXe siècle, elle commence à accueillir une population de privilégiés recherchant la villégiature et les bains de mer.
La vue est prise du second bassin en regardant vers le premier, celui qui s’ouvre, au fond à droite, sur la mer.
Au premier plan, un voilier de pêche est posé de manière inclinée sur la vase, car nous sommes à marée basse. Il s’agit d’un petit harenguier, ici un cotre, gréé avec un seul mât. Au milieu de la vue, sur la droite, le canot recouvert d’une toile tendue qui entre dans le port illustre la légende mentionnée sur la photo « l’entrée du port ». Ce canot est très certainement équipé d’une machine à vapeur ; ces embarcations, dites canots ou chaloupes à vapeur commencent à se diffuser dans les ports côtiers de villégiature à partir des années 1850. Celui que nous apercevons était certainement affecté à des promenades en mer pour les premiers touristes.
Le montage des épreuves présentées ici est tout à fait inhabituel. Les tirages de la maison Furne – comme c’est l’usage dans la production professionnelle – n’occupent jamais qu’une des faces du carton de montage : bref, un stéréogramme par carton. Or, étonnamment, les épreuves de cette série sont montées recto-verso. Quant aux légendes, elles sont ici manuscrites, comme elles le sont dans la majorité de la production stéréoscopique du Second Empire. Cette particularité est néanmoins exceptionnelle dans la production de la maison Furne et Tournier, qui prend toujours soin d’accompagner les épreuves d’une étiquette imprimée portant le nom de la collection et la légende de la vue.
L’acheteur de cet assortiment a-t-il délibérément décollé les tirages et les étiquettes, pour les remonter ensuite à sa façon, en prenant soin de copier les légendes originales à la plume ? Ou bien un client a-t-il directement passé commande de ce montage distinctif à l’atelier, qui pourrait avoir consenti à cette adaptation et à cet écart dans ses propres habitudes ? Il y a peu de chances que cette minuscule énigme soit un jour résolue...
Bibliographie :
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b72004727/f13.item
https://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Valery-en-Caux
Etat de conservation : excellent
Type de support : Photographies collées sur carton
Dimensions de l'image Haute Définition : 2362 X 1188 pixels
Information développement : Positif
Information couleur : Noir et Blanc
Date d'entrée dans la stéréothèque : Avril 2020
Proprietaire : M. Calvelo
N° d'inventaire : CAL341
Elaboration de la notice : Christian Bernadat et José Calvelo