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Le Havre, l’ancienne tour François 1er à l’entrée du port

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Légende sur document :

La Normandie artistique - Hâvre, entrée du port et tour françois

Nom de la série imprimée, légende de la vue manuscrite


Mots Clés

Le Havre Rempart Citadelle Créneau Tour Maison Port François Ier

Collection

CALVELO

Datation : Entre avril et septembre 1859

( datation min. : 1859, datation max. : 1859 )

Auteur du cliché : Furne Charles Paul et Tournier Henri

Série : La Normandie artistique , numéro : 64

Editeur : Furne Charles Paul & Tournier Henri , mention d'édition : La Normandie artistique

Lieu de la prise de vue : /Europe/France/Normandie/Seine-Maritime/Arrondissement du Havre/Le Havre

Texte au recto : La Normandie artistique - Entrée du port et tour François 1er, Hâvre

Analyse :

L’histoire du Havre occupe en France une place tout-à-fait particulière que l’on a peut-être un peu oubliée aujourd’hui. Elle mérite donc un court résumé. Le 8 octobre 1517, François Ier signe la charte de fondation de la ville. Dès juin 1523, à bord de la Dauphine part d’ici une expédition française pour les Indes Occidentales et découvre le site de New York, alors nommée Nouvelle Angoulême.
C'est sous François Ier que le premier chantier naval est ouvert ici en 1524. Et, en 1541, le monarque confie le projet d’urbanisme et de fortification du port à l’architecte italien Girolamo Bellarmato.
C’est de ce port que part le premier terre-neuvas de l’histoire, la Catherine, en janvier 1544. Puis, le 12 juillet 1555, une expédition de 600 hommes part du Havre pour fonder une colonie protestante au Brésil (Fort-Coligny). En février 1562, une autre expédition embarque d’ici en direction de la Floride.
Au XVIIe siècle, Le Havre est le plus grand port morutier de Normandie avec 92 navires armés pour Terre-Neuve en 1620. En 1653 part encore d’ici la première expédition pour la pêche de la baleine. Au XIXe siècle, Le Havre devient le premier port français pour la pêche de la baleine, et un des plus grands ports français par le développement du commerce avec l'Amérique. Après une interruption due aux guerres révolutionnaires et napoléoniennes, le commerce reprend à mesure que s'éloigne la menace britannique.
Tout au long du XIXe siècle, la ville et son port se transforment grâce à de grands travaux d'aménagement. Plusieurs projets sont menés à bien comme la construction d'une bourse et du bassin du commerce dès la première moitié du siècle. Au milieu du siècle, les vieux remparts sont rasés et les communes limitrophes sont annexées : la population de la ville du Havre augmente brusquement.
La période 1850-1914 constituera l'âge d'or du Havre ; le commerce y explose et la ville s'embellit de constructions édilitaires (grands boulevards, hôtel-de-ville, palais de justice, nouvelle bourse).
La présente vue immortalise la « grosse tour », ou « Tout François 1er, construite en pierre de Vernon à la demande du roi pour défendre l’entrée du port. Sa construction fut décidée en 1517, lors de la fondation de la ville. Elle s'élevait à 30 mètres de hauteur, pour un diamètre de 25 mètres. Elle a longtemps figuré comme un emblème de la ville.
Au cours du XIXe siècle, on constate que la tour était surmontée d’un mât faisant fonction de sémaphore, c’est-à-dire portant des fanaux et des pavillons pour donner aux navires des informations sur la navigation, sur la météorologie, ou des instructions de l’amirauté concernant l’entrée au port.
Elle est démolie au plus tard en 1861 en raison de sa vétusté. Ce cliché a donc été pris juste avant sa destruction.

Le montage des épreuves présentées ici est tout à fait inhabituel. Les tirages de la maison Furne – comme c’est l’usage dans la production professionnelle – n’occupent jamais qu’une des faces du carton de montage : bref, un stéréogramme par carton. Or, étonnamment, les épreuves de cette série sont montées recto-verso. Quant aux légendes, elles sont ici manuscrites, comme elles le sont dans la majorité de la production stéréoscopique du Second Empire. Cette particularité est néanmoins exceptionnelle dans la production de la maison Furne et Tournier, qui prend toujours soin d’accompagner les épreuves d’une étiquette imprimée portant le nom de la collection et la légende de la vue.
L’acheteur de cet assortiment a-t-il délibérément décollé les tirages et les étiquettes, pour les remonter ensuite à sa façon, en prenant soin de copier les légendes originales à la plume ? Ou bien un client a-t-il directement passé commande de ce montage distinctif à l’atelier, qui pourrait avoir consenti à cette adaptation et à cet écart dans ses propres habitudes ? Il y a peu de chances que cette minuscule énigme soit un jour résolue...

Bibliographie :

http://havrencartes.canalblog.com/archives/2017/02/11/34922556.html
https://archives.lehavre.fr/archives_municipales/tour-francois-1/index.html
https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_du_Havre
https://fr.wikipedia.org/wiki/Tour_Fran çois_Ier
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b72004727/f12.item

Etat de conservation : bon

Type de support : Photographies collées sur carton

Dimensions de l'image Haute Définition : 2362 X 1201 pixels

Information développement : Positif

Information couleur : Noir et Blanc

Date d'entrée dans la stéréothèque : Avril 2020

Proprietaire : M. Calvelo

N° d'inventaire : CAL336

Elaboration de la notice : Christian Bernadat et José Calvelo