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Étretat, panorama sur la ville en direction de la falaise d’aval depuis la maison de M. Offenbach

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Légende sur document :

La Normandie artistique - Etretat, la ville

Nom de la série imprimée, légende de la vue manuscrite


Mots Clés

Étretat Croix Maison Villa Falaise Ville Offenbach Jacques

Collection

CALVELO

Datation : Entre avril et septembre 1859

( datation min. : 1859, datation max. : 1859 )

Auteur du cliché : Furne Charles Paul et Tournier Henri

Série : La Normandie artistique , numéro : 45

Editeur : Furne Charles Paul & Tournier Henri , mention d'édition : La Normandie artistique

Lieu de la prise de vue : Étretat , Normandie , France /Europe/France/Normandie/Seine-Maritime/Arrondissement du Havre/Étretat

Texte au recto : La Normandie artistique - Etretat, la ville

Analyse :

La bonne société parisienne commence à s’intéresser à Étretat en 1836, après qu’Alphonse Karr ait publié un roman qui va rendre la ville célèbre, Histoire de Romain d’Etretat. Dans les années 1840, on construit ensuite une route du Havre à Fécamp. On établit alors des liaisons régulières en omnibus à chevaux depuis les gares des du Havre, ouverte en 1847 et de Fécamp ouverte en 1856, les voyageurs ayant pris le train à la gare Saint-Lazare à Paris. Aussitôt, la ville devient une destination à la mode.
Dès 1852, une Société des Bains de mer d’Etretat y ouvre un casino de planches et d’ardoises. On y joue Orphée aux Enfers de Jacques Offenbach, qui va y construire une villa de style balnéaire, comme un grand nombre de chanteurs, de compositeurs, de danseurs et de librettistes parisiens. Cette maison a été bâtie en 1859 un peu en arrière de la ville, le long de la route de Fécamp, aujourd’hui dénommée rue Offenbach.
Comme le précise le catalogue de l’éditeur, la maison au premier plan est la villa de M. Offenbach, vue depuis l’arrière (ce qui se comprend en comparant cette vue et la CAL0328). Le crucifix qui marque le carrefour avec la rue Charles Mottet est visible ici sur la droite.
Le reste du panorama nous montre le cœur du village d’Étretat, ce qui permet de bien comprendre qu’Offenbach et ses amis ont construit sur les emplacements encore libres, en périphérie du village de pêcheur.
Tout au fond, on aperçoit distinctement l’Aiguille de la falaise rendue célèbre une cinquantaine d’années plus tard par Maurice Leblanc et son fameux Arsène Lupin.
Le montage des épreuves présentées ici est tout à fait inhabituel. Les tirages de la maison Furne – comme c’est l’usage dans la production professionnelle – n’occupent jamais qu’une des faces du carton de montage : bref, un stéréogramme par carton. Or, étonnamment, les épreuves de cette série sont montées recto-verso. Quant aux légendes, elles sont ici manuscrites, comme elles le sont dans la majorité de la production stéréoscopique du Second Empire. Cette particularité est néanmoins exceptionnelle dans la production de la maison Furne et Tournier, qui prend toujours soin d’accompagner les épreuves d’une étiquette imprimée portant le nom de la collection et la légende de la vue.
L’acheteur de cet assortiment a-t-il délibérément décollé les tirages et les étiquettes, pour les remonter ensuite à sa façon, en prenant soin de copier les légendes originales à la plume ? Ou bien un client a-t-il directement passé commande de ce montage distinctif à l’atelier, qui pourrait avoir consenti à cette adaptation et à cet écart dans ses propres habitudes ? Il y a peu de chances que cette minuscule énigme soit un jour résolue...

Bibliographie :

https://fr.wikipedia.org/wiki/ Étretat
https://www.etretat-festivaloffenbach.fr/article/2
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b72004727/f12.item

Etat de conservation : excellent

Type de support : Impression sur papier

Dimensions de l'image Haute Définition : 2362 X 1196 pixels

Information développement : Positif

Information couleur : Noir et Blanc

Qualité de la stéréoscopie : excellent

Date d'entrée dans la stéréothèque : Avril 2020

Proprietaire : M. Calvelo

N° d'inventaire : CAL330

Elaboration de la notice : Christian Bernadat et José Calvelo