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Elbeuf, les pontons lavoirs pour la laine

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Légende sur document :

La Normandie artistique - Elbeuf, lavoir de laine

Nom de la série imprimée, légende de la vue manuscrite


Mots Clés

Elbeuf Passerelle de bois Lavoir Seine

Collection

CALVELO

Datation : Entre avril et septembre 1859

( datation min. : 1859, datation max. : 1859 )

Auteur du cliché : Furne Charles Paul et Tournier Henri

Série : La Normandie artistique , numéro : 3

Editeur : Furne Charles Paul & Tournier Henri , mention d'édition : La Normandie artistique

Lieu de la prise de vue : /Europe/France/Normandie/Seine-Maritime/Arrondissement de Rouen/Elbeuf

Texte au recto : La Normandie artistique - Elbeuf, Elbeuf

Analyse :

« Elbeuf est une ruche, tout le monde y travaille » : l’expression de Bonaparte, en visite à Elbeuf en 1802, vaut encore plus sous la Monarchie de Juillet et sous le Second Empire. En 1840, on compte 180 fabricants de draps de laine et un peu plus de 17 000 ouvriers (dont 11 000 travaillent en ville) alors que la population d’Elbeuf s’élève à 14 600 habitants. Les chiffres de 1861 confirment la tendance : Elbeuf compte alors 204 fabricants de draps, 18 teinturiers, 8 filateurs, 50 apprêteurs... Parmi les 14 700 ouvriers travaillant dans la ville, 4 400 viennent des environs pour y travailler la semaine et 2 500 sont occupés au dehors, soit au total 21 600 ouvriers œuvrant à la fabrication du drap !
A Paris, en 1855, 32 drapiers représentent Elbeuf à l’Exposition universelle avec leurs produits : draps unis et de couleurs pour uniformes civils ou militaires, livrées, voitures, billards, et leurs innovations techniques : lainerie continue, tondeuse transversale, cachemirienne.
La fabrication des draps comportait une étape préparatoire, le lavage de la laine, opération qui était réalisée au sein même des grandes draperies, mais de manière distincte sur la Seine pour les nombreux petits artisans drapiers qui exerçaient en parallèle aux grands industriels. Ce sont ces pontons lavoirs que l’on voit ici, sans doute rapidement disparus après la guerre de 1870 avec le déclin de cette industrie locale.
Le montage des épreuves présentées ici est tout à fait inhabituel. Les tirages de la maison Furne – comme c’est l’usage dans la production professionnelle – n’occupent jamais qu’une des faces du carton de montage : bref, un stéréogramme par carton. Or, étonnamment, les épreuves de cette série sont montées recto-verso. Quant aux légendes, elles sont ici manuscrites, comme elles le sont dans la majorité de la production stéréoscopique du Second Empire. Cette particularité est néanmoins exceptionnelle dans la production de la maison Furne et Tournier, qui prend toujours soin d’accompagner les épreuves d’une étiquette imprimée portant le nom de la collection et la légende de la vue.
L’acheteur de cet assortiment a-t-il délibérément décollé les tirages et les étiquettes, pour les remonter ensuite à sa façon, en prenant soin de copier les légendes originales à la plume ? Ou bien un client a-t-il directement passé commande de ce montage distinctif à l’atelier, qui pourrait avoir consenti à cette adaptation et à cet écart dans ses propres habitudes ? Il y a peu de chances que cette minuscule énigme soit un jour résolue...

Bibliographie :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Elbeuf
http://www.normandieweb.org/76/elbeufsurseine/elbeufsurseine/drapelbeuf.html
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b72004727/f11.item

Etat de conservation : excellent

Type de support : Impression sur papier

Dimensions de l'image Haute Définition : 2362 X 1199 pixels

Information développement : Positif

Information couleur : Noir et Blanc

Date d'entrée dans la stéréothèque : Avril 2020

Proprietaire : M. Calvelo

N° d'inventaire : CAL318

Elaboration de la notice : Christian Bernadat et José Calvelo