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Les Eaux-Bonnes, entrée de la promenade horizontale

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Légende sur document :

1771. Entrée de la promenade horizontale (Eaux-Bonnes) J.A

Légende imprimée en bas à droite sur le recto de la carte.


Mots Clés

Eaux-Bonnes Buvette Pyrénées Banc de jardin Chaise de jardin Verre

Collection

MAGENDIE

Datation : Entre 1862 et 1868

Commentaire datation : La série est déposée entre 1862 et 1863 et le nouveau catalogue des vues stéréoscopiques d'Andrieu est édité en 1868. ( datation min. : 1862, datation max. : 1868 )

Auteur du cliché : Andrieu Jean

Série : Vues des Pyrénées , numéro : 1771

Editeur : Andrieu Jean , mention d'édition : J.A

Lieu de la prise de vue : /Europe/France/Nouvelle-Aquitaine/Pyrénées-Atlantiques/Arrondissement d'Oloron-Sainte-Marie/Eaux-Bonnes

Analyse :

Les Eaux-Bonnes, dans la vallée d’Ossau (Pyrénées-Atlantiques) bénéficient d’une source thermale, la Source Vieille, qui aurait été fréquentée dès le Moyen-Âge. A la fin du XVIIIe siècle, le docteur Théophile de Bordeu vante les propriétés des eaux thermales de toutes les sources du piémont pyrénéen, notamment pour traiter les maladies de poitrine. Considéré comme le père du thermalisme pyrénéen, il est à l’origine du développement des villes thermales comme les Eaux-Bonnes.
L’urbanisation commence ici sous Napoléon 1er, qui fait plusieurs visites à ces sources. Il préconise dès 1800 la construction d’une route carrossable pour relier toutes ces villes, et se trouve à l’origine de la construction ici de maisons pour accueillir les malades civils et militaires. L’établissement thermal, quant à lui, voit le jour sous la Restauration à partir de 1828, sur les plans de l’ingénieur Cailloux, premier édifice remanié et agrandi entre 1837 et 1840 d’après le projet de Jean Latapie.
Dans les années 1840, la pratique balnéaire émerge partout en Europe. Les artistes, la haute bourgeoisie, s’y pressent, de même que de nombreux étrangers riches ou célèbres. La station se trouve désormais sur la Route Thermale n°3 qui relie les villes d’eau du Béarn jusqu’à Cauterets par le col de l’Aubisque. Sous le Second Empire, la ville se développe véritablement, avec la construction de nombreux hôtels et des aménagements paysagers, en particulier à partir de 1855 où l’impératrice Eugénie y séjourne régulièrement.
Ce sera le début de l’âge d’or de la station qui se poursuivra durant toute la Troisième République. En plus de sa vocation thérapeutique, l’endroit devient alors un centre de mondanités et de sociabilité ; les animations y battent leur plein de mai à septembre. A partir de 1861, la ville engage d’importants travaux d’embellissement et d’aménagement.
On conçoit un véritable réseau de promenades face aux Pyrénées. Sous l'impulsion de quelques mécènes, on donne à voir les montagnes et les paysages grâce à des mises en scènes paysagères.
La Promenade horizontale est un de ces aménagements réalisés (à l'ouest de la commune) pour agrémenter le séjour des curistes et les occuper dans la journée, en dehors de leur « prise des eaux ». Cette promenade a été aménagée en 1844 par souscription d’un certain nombre de bienfaiteurs parisiens (Adolphe Moreau, le comte Ganay, le comte Dulong de Rosnay, Alexandre Devilie et le comte de Kergolay). Ils ont souhaité offrir aux curistes l’accès à une promenade aisée et de plain-pied, aménagée avec balustrades, treillages en bois et bancs. C’était le lieu de déambulation favori à l’issue de chaque journée de soins. Pour cette raison, très vite, des buvettes et des cabanes de marchands de souvenirs s’y implantent, comme sur cette vue stéréoscopique qui fixe sur la plaque l’entrée de la promenade.

Bibliographie :

Pellerin, D. (1995) : La Photographie Stéréoscopique sous le Second Empire : Bibliothèque nationale de France, Bibliothèque nationale de France, Paris, 103.
Andrieu, Jean : Catalogue des vues stéréoscopiques de Pyrénées, de l’Italie méridionale et septentrionale comprenant la Sicile, et des villes et ports maritimes de l'Océan et de la Méditerranée, de la Suisse, nouvelle collection de l'Espagne. Paris, 1868, 43.
Grenier, L. (1987) : Le voyage aux Pyrénées ou la Route thermale : Saint-Christau, Eaux-Chaudes, Eaux-Bonnes, Argelès..., Délégation régionale à l'architecture et à l'environnement, Randonnées pyrénéennes, Saint-Girons, 126-130.
http://dossiers-inventaire.aquitaine.fr/dossier/station-thermale-d-eaux-bonnes/83a90a4b-51a1-49fa-936c-d56395643c1e
https://fr.wikipedia.org/wiki/Eaux-Bonnes
https://www.berose.fr/article710.html : Thermalisme, tourisme et folklore dans les Pyrénées vers 1860. La famille de La Villemarqué aux Eaux-Bonnes
Plan des Eaux-Bonnes et de ses promenades in "Le Voyage aux Pyrénées ou la route thermale", Institut français d’Architecture (DRAE Midi-Pyrénées)Ed. Randonnées Pyrénéennes, 1987

Etat de conservation : bon

Lieu de conservation : Lescar

Type de support : Photographies collées sur carton

Dimensions du support : 9 x 17,5 cm

Dimensions de l'image Haute Définition : 3669 X 1818 pixels

Information développement : Positif

Information couleur : Noir et Blanc

Type de stéréo sauvegardée : Anaglyphe (bleu / rouge)

Date d'entrée dans la stéréothèque : Mars 2016

Proprietaire : M. Magendie

N° d'inventaire : Mag6350

Elaboration de la notice : Catherine Carponsin-Martin et Christian Bernadat (indexation collaborative)