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Les Eaux-Bonnes (Pyrénées-Atlantiques),panorama depuis le kiosque de la butte au Trésor

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Légende sur document :

119. Les Eaux-Bonnes, prises du kiosque

Légende manuscrite au dos de la carte. Encre de couleur noire.


Mots Clés

Eaux-Bonnes Maison Thermes Pyrénées Village Rue Etablissement thermal

Collection

MAGENDIE
verso

Datation : Entre 1856 et 1858

Commentaire datation : La série Pyrénées éditée par les Frères Gaudin, est annoncée dans le journal <em>La Lumière</em>en 1858. ( datation min. : 1856, datation max. : 1858 )

Auteur du cliché : Alexandre Bertrand

Série : Pyrénées , numéro : 119

Editeur : Gaudin Alexis et Frère

Lieu de la prise de vue : Les Eaux-Bonnes , Nouvelle-Aquitaine , France /Europe/France/Nouvelle-Aquitaine/Pyrénées-Atlantiques/Arrondissement d'Oloron-Sainte-Marie/Eaux-Bonnes

Texte au verso : 119. Les Eaux-Bonnes prises du Kiosque.

Analyse :

Alexandre Bertrand est sans doute l'auteur des photographies de la série Pyrénées des frères Gaudin. La vue porte le n°3309 au dépôt légal effectué en 1865 par Alexandre Bertrand.
Les Eaux-Bonnes, dans la vallée d’Ossau (Pyrénées-Atlantiques) bénéficient d’une source thermale, la Source Vieille, qui aurait été fréquentée dès le Moyen-Âge. A la fin du XVIIIe siècle, le docteur Théophile de Bordeu vante les propriétés des eaux thermales de toutes les sources du piémont pyrénéen, notamment pour traiter les maladies de poitrine. Considéré comme le père du thermalisme pyrénéen, il est à l’origine du développement des villes thermales comme les Eaux-Bonnes.
L’urbanisation commence ici sous Napoléon 1er, qui fait plusieurs visites à ces sources. Il préconise dès 1800 la construction d’une route carrossable pour relier toutes ces villes, et se trouve à l’origine de la construction ici de maisons pour accueillir les malades civils et militaires. L’établissement thermal, quant à lui, voit le jour sous la Restauration à partir de 1828, sur les plans de l’ingénieur Cailloux, premier édifice remanié et agrandi entre 1837 et 1840 d’après le projet de Jean Latapie.
Dans les années 1840, la pratique balnéaire émerge partout en Europe. Les artistes, la haute bourgeoisie, s’y pressent, de même que de nombreux étrangers riches ou célèbres. La station se trouve désormais sur la Route Thermale n°3 qui relie les villes d’eau du Béarn jusqu’à Cauterets par le col de l’Aubisque. Sous le Second Empire, la ville se développe véritablement, avec la construction de nombreux hôtels et des aménagements paysagers, en particulier à partir de 1855 où l’impératrice Eugénie y séjourne régulièrement.
Ce sera le début de l’âge d’or de la station qui se poursuivra durant toute la Troisième République. En plus de sa vocation thérapeutique, l’endroit devient alors un centre de mondanités et de sociabilité ; les animations y battent leur plein de mai à septembre. A partir de 1861, la ville engage d’importants travaux d’embellissement et d’aménagement.
A partir de 1861, la ville engage d’importants travaux d’embellissement et d’aménagement. On conçoit un véritable réseau de promenades face aux Pyrénées, sous l'impulsion de quelques mécènes. On y donne à voir les montagnes et les paysages grâce à des mises en scènes paysagères, dont la construction de kiosques pour le repos des promeneurs dans les endroits où l’on peut profiter de panoramas remarquables.
Un de ces kiosques a été installé sur la promenade Eynard, dite aussi « Butte au Trésor », juste en surplomb de la commune, sur son versant est. Un kiosque existe toujours aujourd’hui sur ce site. Il a été reconstruit en dure, sur un plan identique.
La photo prise de ce point de vue remarquable, nous montre la rue principale et la place de la mairie, vues. Ce bâtiment fut à l’origine la maison des communes, appelée "Maison du Gouvernement" sous le Second Empire. L’impératrice Eugénie y fut hébergée lors de son premier séjour en 1855. Il ne fut affecté à l’hôtel de ville que vers 1885, date à laquelle il a été transféré de l’ancien hospice Sainte Eugénie (dit « hôpital » dans les légendes (voir MAG6492). Cette vue est très proches des vues déposées par Andrieu pour son Voyage au Pyrénées (MAG6311, MAG6341, MAG6487).

Bibliographie :

Journal La lumière, n° 46, 13 novembre 1858,p. 184 Publicité d'Alexis Gaudin, les Pyrénées au Stéréoscope.
Grenier, L. (1987) : Le voyage aux Pyrénées ou la Route thermale : Saint-Christau, Eaux-Chaudes, Eaux-Bonnes, Argelès..., Délégation régionale à l'architecture et à l'environnement, Randonnées pyrénéennes, Saint-Girons, 78-87.
Pellerin, D. (1995) : La Photographie Stéréoscopique sous le Second Empire : Bibliothèque
nationale de France
, Bibliothèque nationale de France, Paris, 103.
http://dossiers-inventaire.aquitaine.fr/dossier/station-thermale-d-eaux-bonnes/83a90a4b-51a1-49fa-936c-d56395643c1e
https://fr.wikipedia.org/wiki/Eaux-Bonnes
https://www.berose.fr/article710.html : Thermalisme, tourisme et folklore dans les Pyrénées vers 1860. La famille de La Villemarqué aux Eaux-Bonnes
Plan des Eaux-Bonnes et de ses promenades in "Le Voyage aux Pyrénées ou la route thermale", Institut français d’Architecture (DRAE Midi-Pyrénées)Ed. Randonnées Pyrénéennes, 1987
http://onvqf.over-blog.com/2014/09/promenade-eynard-butte-au-tresor-eaux-bonnes-pyrenees-atlantique-64-a.html

Etat de conservation : bon

Lieu de conservation : Lescar

Type de support : Photographies collées sur carton

Dimensions du support : 8,5 x 17,5 cm

Dimensions de l'image Haute Définition : 3540 X 1736 pixels

Information développement : Positif

Information couleur : Noir et Blanc

Type de stéréo sauvegardée : Anaglyphe (bleu / rouge)

Date d'entrée dans la stéréothèque : Mars 2016

Proprietaire : M. Magendie

N° d'inventaire : Mag6311

Elaboration de la notice : Catherine Carponsin-Martin et Christian Bernadat (indexation collaborative)