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Les Eaux-Bonnes, rue de l’Impératrice, et jardin Darralde

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Légende sur document :

Entrée des Eaux-Bonnes

Légende manuscrite au dos de la carte. Encre de couleur noire.


Mots Clés

Eaux-Bonnes Maison Pyrénées Village Rue Hôtel

Collection

MAGENDIE
verso

Datation : Entre 1856 et 1858

Commentaire datation : La série Pyrénées éditée par les Frères Gaudin, est annoncée dans le journal <em>La Lumière</em>en 1858. ( datation min. : 1856, datation max. : 1858 )

Auteur du cliché : Alexandre Bertrand

Série : Pyrénées , numéro : 118

Editeur : Gaudin Alexis et Frère

Lieu de la prise de vue : Les Eaux-Bonnes , Nouvelle-Aquitaine , France /Europe/France/Nouvelle-Aquitaine/Pyrénées-Atlantiques/Arrondissement d'Oloron-Sainte-Marie/Eaux-Bonnes

Texte au recto : A gauche : Pyrénées

Texte au verso : Entrée des Eaux-Bonnes

Analyse :

Alexandre Bertrand est sans doute l'auteur des photographies de la série Pyrénées des frères Gaudin. La vue porte le n°3308 au dépôt légal effectué en 1865 par Alexandre Bertrand.
Les Eaux-Bonnes, dans la vallée d’Ossau (Pyrénées-Atlantiques) bénéficient d’une source thermale, la Source Vieille, qui aurait été fréquentée dès le Moyen-Âge. A la fin du XVIIIe siècle, le docteur Théophile de Bordeu vante les propriétés des eaux thermales de toutes les sources du piémont pyrénéen, notamment pour traiter les maladies de poitrine. Considéré comme le père du thermalisme pyrénéen, il est à l’origine du développement des villes thermales comme les Eaux-Bonnes.
L’urbanisation commence ici sous Napoléon 1er, qui fait plusieurs visites à ces sources. Il préconise dès 1800 la construction d’une route carrossable pour relier toutes ces villes, et se trouve à l’origine de la construction ici de maisons pour accueillir les malades civils et militaires. L’établissement thermal, quant à lui, voit le jour sous la Restauration à partir de 1828, sur les plans de l’ingénieur Cailloux, premier édifice remanié et agrandi entre 1837 et 1840 d’après le projet de Jean Latapie.
Dans les années 1840, la pratique balnéaire émerge partout en Europe. Les artistes, la haute bourgeoisie, s’y pressent, de même que de nombreux étrangers riches ou célèbres. La station se trouve désormais sur la Route Thermale n°3 qui relie les villes d’eau du Béarn jusqu’à Cauterets par le col de l’Aubisque. Sous le Second Empire, la ville se développe véritablement, avec la construction de nombreux hôtels et des aménagements paysagers, en particulier à partir de 1855 où l’impératrice Eugénie y séjourne régulièrement.
Ce sera le début de l’âge d’or de la station qui se poursuivra durant toute la Troisième République. En plus de sa vocation thérapeutique, l’endroit devient alors un centre de mondanités et de sociabilité ; les animations y battent leur plein de mai à septembre. A partir de 1861, la ville engage d’importants travaux d’embellissement et d’aménagement.
En 1878, la station est présente à l’Exposition Universelle et y reçoit une médaille d’argent pour la qualité de ses eaux minérales. Dès 1880, la commune bénéficie de l’éclairage électrique, et le chemin de fer parvient jusqu’à Laruns, à 4 km de là, en 1883.
La photo nous montre l’arrivée aux Eaux-Bonnes en venant de Laruns : la rue se dénomme alors rue de l’Impératrice, en l’honneur de l’Impératrice Eugénie qui y avait ses habitudes et qui fut ici une bienfaitrice, après avoir été désignée comme rue Impériale, car elle était la rue principale, sur la route Impériale tracée par Napoléon 1er. Cette voie fut ensuite baptisée avenue Louis Barthou (ancien député des Basses-Pyrénées, puis Président du Conseil), pour lui rendre hommage après son assassinat le 9 octobre 1934, en tant que ministre des Affaires étrangères, aux côtés du roi Alexandre 1er de Yougoslavie lors de son assassinat à Marseille.
Sur la droite, nous avons une partie du Jardin Darralde, square triangulaire aménagé au centre de la commune dès la Restauration.

Bibliographie :

Journal La lumière, n° 46, 13 novembre 1858,p. 184 Publicité d'Alexis Gaudin, les Pyrénées au Stéréoscope.
Grenier, L. (1987) : Le voyage aux Pyrénées ou la Route thermale : Saint-Christau, Eaux-Chaudes, Eaux-Bonnes, Argelès..., Délégation régionale à l'architecture et à l'environnement, Randonnées pyrénéennes, Saint-Girons, 78-79.
Pellerin, D. (1995) : La Photographie Stéréoscopique sous le Second Empire : Bibliothèque nationale de France, Bibliothèque nationale de France, Paris, 103.
http://dossiers-inventaire.aquitaine.fr/dossier/station-thermale-d-eaux-bonnes/83a90a4b-51a1-49fa-936c-d56395643c1e
https://fr.wikipedia.org/wiki/Eaux-Bonnes
https://www.berose.fr/article710.html : Thermalisme, tourisme et folklore dans les Pyrénées vers 1860. La famille de La Villemarqué aux Eaux-Bonnes
Avec l’expertise de René Arripe, historien et mémoire de la vallée

Etat de conservation : bon

Lieu de conservation : Lescar

Type de support : Photographies collées sur carton

Dimensions du support : 8,5 x 17,5 cm

Dimensions de l'image Haute Définition : 3646 X 1751 pixels

Information développement : Positif

Information couleur : Noir et Blanc

Type de stéréo sauvegardée : Anaglyphe (bleu / rouge)

Date d'entrée dans la stéréothèque : Mars 2016

Proprietaire : M. Magendie

N° d'inventaire : Mag6310

Elaboration de la notice : Catherine Carponsin-Martin et Christian Bernadat (indexation collaborative)